Mercredi dernier le sulfureux Alice Cooper est passé jeter quelques sortilèges au Zenith. La légende du hard rock nous a fait le plaisir de commencer sa tournée européenne « Too Close For Comfort Tour » par Paris, et je ne pouvais décemment pas manquer ça !

Alors on s’équipe de son plus beau t-shirt metal et d’une bonne dose de second degré, et on file au Parc de la Villette saluer le maitre de cérémonie d’une soirée qui s’annonce délicieusement frissonnante.

Welcome to his nightmare
Nous arrivons avec un peu d’avance histoire de rien louper de la soirée. Ce soir le Zenith ne sera pas plein même si la vieille garde est là, arborant ses habituelles oriflammes.

La jeune génération a fait plus d’efforts, à grands effets de maquillages, masques, hauts-de-forme et faux serpents.

Vingt heures, Doro monte sur scène pour chauffer la salle. La metal queen aligne un set honorable, du metal old school qui fait toujours le job. Comme toujours j’ai pris mon petit compact qui me permet jouer avec le zoom optique . A chaque fois j’ai peur qu’on me le confisque, mais comme j’ai la tête du gendre idéal ça passe 😉

Une demi-heure d’attente où on piétine un peu, puis deux gars étranges portant des masques de corbeaux montent sur scène en sonnant des cloches, le show va commencer…
Le groupe lance Lock Me Up, Alice Cooper apparait en déchirant le journal, et c’est parti pour 1h30 d’un super show.

Malgré plus de cinquante ans de carrière, Vincent Damon Furnier, de son nom d’origine, affiche d’emblée une forme olympique.

Assez tôt dans sa carrière, le papa du shock rock (le rock théâtral et horrifique) a modifié son état civil pour Alice Cooper. La légende raconte que lors d’une soirée spiritisme, il aurait appris qu’il était la réincarnation d’une sorcière du XVII e siècle, une sorcière dont il a pris le nom.

Coté lineup, Alice Cooper s’affiche avec cinq musiciens carrément costauds. Mention spéciale à la guitariste Nita Strauss, je ne sais pas ce qu’elle prend au petit dej mais elle a couru et bondi partout ce soir, tout en délivrant des solos meurtriers. Pour la petite histoire, Nita descend d’une lignée d’artistes classiques, dont probablement Johann Strauss.
Sheryl Cooper, la danseuse, chorégraphe et épouse d’Alice, est également de la tournée.

Coté setlist, Alice Cooper évacue les grands classiques oldies (Eighteen, Under my wheel, No more Mr Nice Guy…) puis attaque les morceaux plus récents.
Un show exceptionnel
Alice Cooper pourrait se contenter d’aligner les hits mais c’est un incroyable show man, du coup nous avons eu droit à un fantastique spectacle. De l’immense Frankenstein à la guillotine en passant par le boa et les infirmières zombies, le groupe n’a pas joué petit bras et a respecté son public.




Au passage, s’il y en a un qui pour le coup aurait mérité la guillotine, c’est le régisseur son. Trop fort, trop de basses… J’avais oublié comme d’hab mes bouchons d’oreilles, du coup j’en ai pris des gratuits à l’entrée et j’ai vite regretté de ne pas avoir réinvesti dans des protections plus qualitatives.
Allez on se met un peu dans l’ambiance du concert.
Et voilà les amis, une heure trente de concert où l’on ne s’est jamais ennuyé. Une suite de tableaux cauchemardesques et drôles, où la brigade du second degré a fait la loi.

Si vous avez la chance qu’Alice Cooper vienne hanter votre ville un soir d’hiver brumeux alors n’hésitez pas à aller le saluer, rien qu’avec le show vous en aurez pour vos deniers.
Allez on se fait un rappel, Schools Out qui a clôturé le concert à l’Olympia (Alice Cooper aime la France on dirait) il y a quelques années, avec le même lineup que ce soir et un petit clin d’œil aux Pink Floyd
A suivre, sans doute l’Espagne.
Bonne fin de weekend
N.