Après Gennevilliers et ses « Trésors de Banlieues », c’est au tour du superbe Palais de la Porte Dorée de mettre à l’honneur la périphérie des grands centres urbains avec « Banlieues Chéries », l’expo qui je pense va casser la baraque comme elle casse les stéréotypes.

Allez on saute dans un tram, un métro ou sur son vélo et on file à Porte Dorée découvrir ce palais art déco qui, en plus de l’expo, héberge également le musée de l’immigration ainsi qu’un aquarium tropical.

Banlieues Chéries
« C’est la plus belle expo que j’ai faite » lance une jeune fille à sa copine en quittant le palais au moment où nous y pénétrons. La première chose qu’on remarque, c’est que l’audience est beaucoup plus jeune que lors des expos traditionnelles. Plus jeune et peut-être plus diverse, sans doute certains visiteurs sont eux-mêmes issus de la banlieue, et cette expo qui leur ressemble forcément ça leur parle.

La seconde chose notable est que les touristes ne sont pas encore de la partie, on a l’impression qu’avoir tout traduit en anglais n’est pas très utile mais je pense qu’ils viendront dans un second temps.
Un comissariat d’expo artistique et scientifique
L’expo s’ouvre sur un extrait de « mélodie en sous sol » avec un Jean Gabin sorti de prison et qui cherche sa maison dans un Sarcelle qu’il ne reconnait pas. Des photos, des textes, des vidéos, de la musique, les organisateurs (une trentaine d’artistes contemporains et des scientifiques solides) ont multiplié les supports pour raconter la singularité et la richesse culturelle de ces banlieues populaires qui sont souvent réduites à la violence, au rap et au foot.



Alors je vous rassure les amis, on n’a pas affaire ici à un long récit historique ou à une énième étude socioculturelle compliquée. La banlieue, pardon les banlieues sont présentées sous différents prismes, le tout illustré par des portraits et des objets du quotidien.


Casser les stéréotypes
Des lieux de villégiatures aux bidonvilles qui poussent dans la ceinture militaire qui protégeait Paris et qu’on appelait la zone (et donc les habitants des bidonvilles les zonards, le mot était déjà péjoratif). Des cités ouvrières aux grands ensembles, de l’utopie de faire passer le pays dans la modernité aux échecs, aux luttes et aux révoltes, l’expo propose une immersion dans ces banlieues qui ont toujours chatouillé l’imaginaire.

L’idée est de casser les clichés et de mettre en lumière la pluralité des banlieues, de montrer qu’au-delà de l’image controversée qu’en véhicule certains média, la banlieue c’est aussi de belles aventures humaines doublées de dynamiques créatives et sociales (elle n’est pas très claire ma phrase mais vous en aurez compris le sens).

Les amis, n’hésitez pas à aller prendre un shot de vivre ensemble en allant vous immerger dans ces banlieues populaires et les portraits souvent émouvants qu’en dressent ceux qui ont monté cette exposition. Pour la petite histoire, une expo dans un musée national qui traite des banlieues c’est une première.
Je suis convaincu que Banlieues Chéries sera l’un des grand succès de l’été, vous avez jusqu’au 17 aout et je vous conseille de réserver car l’attente peut être longue si vous vous pointez sans billet.
Je vous colle toutes les infos ici : histoire-immigration.fr/banlieues-cheries
Le musée et l’aquarium
Le Palais de la Porte Dorée, ce superbe écrin qui héberge l’expo, a un passé un peu trouble puisqu’il a été construit pour l’expo coloniale de 1931 dont le but était de vanter les bienfaits de l’empire colonial Français. Les amis, il ne faut pas avoir un senseur dernière génération pour capter que dans l’air du temps, tout ce qui touche à la colonisation n’a pas bonne presse.
Le passé colonial c’est un peu notre sparadrap du capitaine Haddock , aussi le pavillon a fait amende honorable et s’est réhabilité en musée de l’histoire de l’immigration.

Alors quand vous entendez musée de l’immigration vous imaginez le parent pauvre de la culture, vous voyez la fac de lettre avec les seaux pour récupérer l’eau de pluie qui tombe des plafonds et des filets pour retenir ce qui tombe des toits. Et bien pas du tout, c’est un lieu super moderne qui se présente comme une échelles des temps, et vous remontez l’histoire des différentes vagues d’immigration depuis 1865 (et donc l’ancien régime)

Le billet pour l’expo donne accès au musée et vous retrouverez les mêmes qui étaient avec vous à banlieues chéries. Prenez un peu de temps pour vous balader dans l’histoire, mais il faudrait presque venir au Palais juste pour le musée car c’est assez dense.

Avant de partir vous pouvez jeter un œil a l’aquarium tropical qui date également de 1931 (il vous faudra pour cela un billet combo musée/expo + aquarium) . Il y a une espèce de fosse au cœur de l’aquarium qui héberge un hôte surprenant, je ne spoile pas et vous irez voir par vous-même.



Les amis on va en rester là avec cette belle escapade, et si après avoir parcouru l’expo, le musée et l’aquarium il vous reste un peu de force dans les mollets, je vous recommande d’aller faire un tour du lac Daumesnil juste à coté, un lieu que j’apprécie beaucoup et où je balade souvent.

Les ponts de mai
On voit arriver les ponts de mai, je serai avec certains d’entres vous far away, au moins pour le premier. Pour ceux qui restent sur Paris, je vous glisse ici quelques idées de balades.
Vous vous rappelez nous étions allés saluer les reines de Saint Denis, la cathédrale organise sur plusieurs soirées la Nuit des Reines, un spectacle immersif avec deux cent acteurs, danseurs et figurants, avec un tarif très abordable, les infos ici : lanuitdesreines.fr
Ce weekend ce sera aussi la nuit des monuments, je vous laisse regarder dans la liste des participants : nuitdesmonuments.com
Coté expo le Quai Branly propose une balade au fil de l’or ainsi qu’une enquête en en Afrique,
Bonne fin de weekend, bonne reprise
N.
2 commentaires
Merci nico pour les idees des pont de mai que je garde pour une autrefois. Les pont de mai seront sur st amand montrond pres de Bourges 🤗
Bonne balade Marie Claire !