Le Cabaret du Chat Noir

Indiscutablement l’évènement street-art de ce début 2025, la crème de l’art urbain s’est rassemblée pour faire revivre l’esprit du Cabaret du Chat Noir de Montmartre dont vous connaissez tous l’affiche.

Quand une armada de graffeurs prend un poste de télécommunication désaffecté comme terrain de jeu, on ne peut décemment pas rater ça ! Allez on fonce vers les grands boulevards s’immerger dans l’art de rue sous toutes ses formes.

L’Expo des 150

L’expo porte mal son nom, car ce ne sont pas 150 mais pas loin de 350 artistes qui ont investi l’ancien central téléphonique Bergère dans le 9ème pour donner libre cours à leur imagination.

Ils s’appellent Lady K, Berthet One le papa des « lascars » et qui s’est joint à nous sur le selfie de couverture, ou encore Mesnager dont on connaît les bonhommes blancs qui dansent sur les murs parisiens, ou encore l’immense fresque  » C’est nous les gars de Ménilmontant » située rue de… Ménilmontant.

Au passage je suis complètement fan de la poésie des bonhommes de Mesnager

350 artistes dont certains ont été invités quand d’autres ont candidaté, et tous ont pris possession de l’ancien immeuble de brique de la rue du Faubourg Poissonnière pour poser leur griffe. On a du graffiti, des collages, du pochoir et même des anamorphoses, un mot que vous pouvez poser comme ça lundi à la machine à café.

Une anamorphose les amis, c’est une projection qui déforme et qui peut donc donner un effet 3D à un dessin tout plat.

Et la bonne nouvelle c’est que c’est gratuit, vous avez jusqu’à la fin mars pour aller vivre cette expérience immersive comme on lit dans tout « officiel des spectacles » un brin sérieux.

Coté visiteurs je craignais que le lieu soit pris d’assaut car ça faisait longtemps qu’on attendait un peu de street-art sur Paris. Avec un évènement gratuit, des medias undergrounds en manque de gros sujets, et surtout 350 artistes qui sont autant de vecteurs de communication, on pouvait s’attendre à ce que tout Paris se déplace pour l’occasion.

Mais la fréquentation reste in fine très raisonnable. J’y suis allé déjà à deux occasions, avec des amis et j’y ai même emmené mes cousines de passage à Paris, et les deux fois nous sommes rentrés dans l’immense squat en moins de quinze minutes.

Le Cabaret du Chat Noir

Si pour certains l’expo rappelle un peu le « salon des refusés » qui sous le second empire donnait une chance aux artistes qui étaient refusés dans les salons officiels car pas assez académiques, l’idée de ce rassemblement est avant tout de ressusciter l’esprit du Cabaret du Chat Noir.

Le Chat Noir était un cabaret contestataire de Montmartre pendant la Belle Epoque et qui réunissait le Paris bohème et anticonformiste. Parmi les légendes qui ont couru sur le cabaret, je retiens celle d’un lieu ésotérique où l’on transformait le plomb en or.

Le Chat Noir c’est aussi une revue, et bien sur une affiche que l’on retrouve imprimée dans toute boutique de souvenirs qui se respecte.

La bonne nouvelle c’est qu’en cas de coup de mou, un bar sympa permet de recharger les accus.

Attention on arrive à la minute philo les amis. Pendant la balade j’échangeais avec une amie artiste qui m’a demandé si je ne trouvais pas que l’art de rue perdait de sa contestation et de son sens dès lors qu’il devenait autorisé. C’est vrai qu’avec les temps, les artistes de rue deviennent pour certains des stars, et que la poésie remplace l’interdit.

Allez on se met une petite vidéo pour partager un peu l’ambiance du lieu.

On en reste là avec cette Expo des 150 qui célèbre le Chat Noir.

Allez-y les amis, c’est gratuit il vous suffit de réserver la date de votre visite ici et vous pouvez vous présenter à n’importe quel moment de la journée.

A suivre un peu de metal bien sûr, ça vous manquait non ?

Bon week-end

N.