Comme tous les ans l’été est passé à la vitesse d’un bullet train… Mais comme je dois avoir une demi-douzaine d’articles en retard on pourra le prolonger un peu grâce à ce blog truffé d’articles brillants, mais sympas.
Cette semaine les amis j’ai fait un achat faustien, une compromission : j’ai fait l’acquisition d’un vélo à assistance électrique. Je m’étais promis de ne jamais franchir le styx, mais au final cette nouvelle bécane va me permettre d’ouvrir d’autres possibles.
Allez on file le tester, direction Versailles via le Parc de Saint Cloud. J’ai intégré un petit viewer GPX permettant de télécharger le parcours. Ce trajet je l’ai déjà fait deux fois, donc pour la suite c’est un mixte des deux sorties.
En suivant la Seine
On commence par rejoindre la Seine pour une première partie de parcours assez féérique, entre monuments, ponts historiques, et grands musées.
Un petit détour pour aller saluer la vasque qui j’espère fera un peu de rab. Le ciel est bas et les prévisions sont mauvaises pour la suite, mais quand le soleil arrive à percer il dépose une jolie lumière sur la ville.
Orsay, la tour Eiffel puis les quais du quinzième jusqu’au périph et nous voilà déjà à Issy les Moulineaux. Les bras de la Seine hébergent des péniches qui servent d’appartements flottants.
Nous arrivons à Sèvres et je n’ai toujours pas activé l’assistance électrique. Le vélo, une entrée de gamme, est presque deux fois plus lourd que mon VTC mais il roule (vraiment) bien même sans assistance.
A la Seine Musicale de Boulogne nous somme environ à la moitié du parcours et j’ai donc pu garder mes 100% de batterie. Cela ne va pas durer avec la bonne montée qui nous attend.
C’est rassurant de voir que le vélo est utilisable sans assistance, ca permet de pas trop craindre une panne ou une batterie vide quand on est au milieu de nowhere. Un petit stop au pont de Sèvres car vous le savez, ma drogue c’est mon travail, et on est prêt pour attaquer le Parc de Saint Cloud.
Le Parc de Saint Cloud
Le Parc de Saint Cloud est un domaine royal chargé d’histoire. De Catherine de Médicis à Napoléon III en passant par Marie Antoinette, le lieu a vu passer nombre de têtes couronnées.
Le parc est immense et court sur plusieurs communes. A l’entrée côté Sèvres vous ne pourrez pas rater le Musée de la Céramique et sa Manufacture, qui depuis trois siècles produit des œuvres d’arts en porcelaine à destination des châteaux et des grands corps d’état partout dans le monde.
Le parc abritait un château qui a survécu à beaucoup de troubles, y compris à la Révolution. Il a finalement été détruit lors de la guerre de 1870 alors que les Prussiens qui ont investi le parc et les Francais postés sur le Mont Valérien se canardent allègrement.
Celui qui a vraiment modelé le chateau et le parc c’est Monsieur, surnom du frère de Louis XIV. Le gars était un original : travesti, il organisait toutes sortes de fiestas limite bacchanales avec ses favoris.
Le chemin qui traverse le parc grimpe sévère et là, l’assistance électrique est un vrai bonheur. Nous sortons sur la partie nord du parc puis traversons Ville d’Avray en longeant la foret de Fausse Repose (j’aime bien ce nom un peu flippant)
Arriving Versailles
La décente depuis Ville d’Avray sur Versailles est vertigineuse et permet de battre quelques records de vitesse avec ce vélo (et son passager) lourd.
Direction le chateau du Roi Soleil. L’emblème de la monarchie absolue fait toujours autant recette, c’est un flow constant de visiteurs qui rentrent saluer ce bijou de la renaissance et ses jardins uniques au monde.
Il commence à se faire faim, nous optons pour la Guinguette, un resto qui a l’air pas mal malgré sa proximité avec le chateau.
Le ciel est noir et on se dit qu’il serait plus raisonnable de migrer depuis la terrasse vers l’intérieur. Le temps de rentrer et le ciel s’écroule sur Versailles, c’est la grosse panique pour ceux qui sont restés déjeuner dehors.
Le temps de déjeuner la pluie s’est calmée, direction le Grand Canal où le plan à l’origine était d’y faire un pique-nique.
Comme il fait chaud, une petite brume fantomatique a pris possession d’un parc qui s’est vidé à cause de la pluie, la sensation d’être seuls dans cet écrin.
Nous arrivons au Grand Canal, la destination du jour. La pluie a dissuadé la foule, seuls quelques touristes bravaches profitent du lieu.
Nous prenons la direction de la gare, le retour se fera par le train. A Versailles même la gare est tunée.
Alors j’ai testé le TER et le RER C. Le RER C reste le plus pratique même si quand on regarde le plan de la ligne, on sent bien que c’est le train de la française des jeux et on ne sait pas trop quelle direction va sortir du chapeau.
On en reste là avec cette premiere sortie en électrique. Au final je suis content d’avoir franchi le pas, même si je vais privilégier mon VTC à assistance bio mécanique et qui marche à la bière.
Bonne soirée
N.